Battue lors des trois dernières éditions, l'équipe américaine n'aura pas le droit à l'erreur sur le parcours de Valhalla dans le Kentucky. Mais l'Europe semble mieux armée pour l'emporter à nouveau.

Dans la mythologie nordique, le Valhalla est le lieu où sont amenés les guerriers valeureux qui ont démontré leur courage en mourant sur le champ de bataille. Quoi de plus logique que d'y retrouver cette semaine les plus fines lames américaines et européennes, prêtes à croiser les fers pour l'honneur de leur équipe. 
 
Car il s'agit bien de cela, d'une question d'honneur ! Surtout pour les Américains qui viennent de subir trois défaites consécutives, une première depuis la création de l'épreuve en 1927, dont deux mémorables raclées, en 2004 et 2006, vécues outre Atlantique comme une humiliation.

Le réveil de Lefty ?

Cet honneur bafoué exige réparation, mais les boys du Capitaine Paul Azinger en sont-ils capables ? Privés de Woods, qui n'a jamais brillé en Ryder Cup mais reste le meilleur joueur du monde, l'équipe US s'avancera ce vendredi avec plus de doutes que de certitudes.

Son leader présumé, Phil Mickelson, n'a pas remporté de majeur depuis 2006 et a traversé la saison avec une remarquable discrétion. Lefty va-t-il se réveiller ?  Et on ne jurerait pas que Cink, Perry ou Furyk aient les épaules pour supporter la pression…

Harrington, leader naturel

L'équipe de Nick Faldo semble présenter des arguments plus convaincants. Elle possède un leader exceptionnel en la personne de Padraig Harrington, vainqueur de trois majeurs en deux ans dont les deux dernières levées du Grand Chelem.

Elle peut compter également sur la fougue et le talent de Sergio Garcia, la solidité éprouvée de son trio scandinave (Stenson, Karlsson, Hansen), ou encore l'expérience d'un Jimenez.

Ils seront 24 guerriers valeureux au départ ce vendredi sur le parcours de Valhalla, dessiné par Jack Nicklaus, où Tiger Woods remporta l'USPGA en 2000. Dimanche, seuls 12 d'entre eux seront des héros.

Antoine Faure