L'Open de France qui débute ce jeudi à Saint-Quentin-en-Yvelines permettra aux meilleurs joueurs européens de préparer le British Open et de marquer des points en vue de la Ryder Cup. 

Evénement majeur du golf dans notre pays, l'Open de France présente cette année un plateau relevé. Certes, il manque sans doute une vraie locomotive comme le Sud-africain Ernie Els, longtemps espéré. Il y aura malgré tout du beau monde sur le parcours de l'Albatros, à commencer par certains joueurs très en vue lors du dernier US Open.

L'Anglais Lee Westwood et le Suédois Robert Karlsson, troisième et quatrième à Torrey Pines, feront ainsi figure de favoris, sans oublier l'Espagnol Miguel Angel Jimenez, huitième en Californie. Ces trois-là occupent d'ailleurs les trois premiers rangs du classement européen.

Autre tête d'affiche annoncée, l'Anglais Luke Donald, 18ème au classement mondial, a finalement déclaré forfait en raison d'une blessure au poignet.

Le nouveau Bernhard Langer ?

On ne négligera pas non plus la quête de rachat de ceux qui ont raté leur US Open, comme l'Argentin Angel Cabrera ou l'Ecossais Colin Montgomerie, vainqueur en 2000 et troisième en 2007, qui sait comment dompter l'Albatros.

Mais "la valeur n'attend pas le nombre des années", dit le proverbe, et c'est peut-être la jeunesse qui mettra tout le monde d'accord. Celle par exemple de l'Allemand Martin Kaymer, 23 ans, qui vient de triompher lors de "son" Open de Munich et pourrait confirmer dans les Yvelines son statut de "nouveau Bernhard Langer".

Qui pour succéder à Remesy? 

Côté français, ils seront nombreux à espérer succéder à Jean-François Remesy, double vainqueur en 2004 et 2005, notamment Grégory Bourdy qui rêve tout haut de Ryder Cup.

Thomas Levet, qui a manqué le cut de l'US Open pour un coup, tape suffisamment bien la balle pour jouer la gagne dimanche. Mais la surprise peut venir de Michaël Lorenzo-Vera, 23 ans lui aussi, qui semble promis à un grand avenir et pourrait être la révélation du tournoi.

Concernant Remesy, il tentera plus modestement de recoller les morceaux épars de son swing sur un parcours qui lui a procuré ses plus grandes émotions.

Antoine Faure