Situé en plein coeur du Loiret et pourtant si proche de Paris, le Domaine et Golf de Vaugouard possède de sérieux atouts avec son parcours irréprochable et sa gentilhommière du XVIIIème siècle. Il ne lui manque plus que l'ambiance "club" pour accéder à un nouveau statut.
 
Alternant vallées et forêt luxuriantes, le pays Gâtinais ne pouvait que donner naissance à des paysages propices au golf.
 
Vaugouard a su parfaitement profiter de ce cadre naturel idéal, embelli par un Château qui est une ancienne propriété du Duc d'Orléans.
 
Agrémenté de 48 chambres d'hôtel quatre étoiles, mariant luxe et sobriété face au parcours, le domaine est un lieu privilégié pour les week-ends golfiques et les séminaires.
 
L'ambiance golfique n'est pas encore au rendez-vous
 
D'ailleurs, le succès des réunions de travail est peut-être l'ecceuil de Vaugouard, l'un des membres fondateurs du prestigieux label "Châteaux Golfs Country Clubs".
 
L'esprit golf n'a pas encore véritablement germé dans le cosy mais trop feutré Club-house.
 
Difficile de savoir à qui va la priorité entre les golfeurs et les clients de l'hôtel, qui se mélangent malgré tout sur la superbe terrasse.
 
Après un rapide passage au practice, laissé quelque peu à l'abandon notamment aux retombées de drive et ce malgré une zone d'herbe impeccable, la remontée vers le départ du n°1 fait naître une certaine impatience.

Boisé et étroit à l'aller
 
L'aller est un véritable défi golfique. Son étroitesse compense amplement le manque de longueur de certains trous.
 
Le driving sera capital, car le moindre effet pervers finira dans l'épaisse forêt. Après un premier dog-leg serré pour démarrer, arrive le deuxième chapitre de Vaugouard.
 
Ce beau par 5 classique s'élargie au fur et à mesure que la balle vole dans la forêt domaniale de Montargis.
 
Signature de Marc Adam et Patrick Fromanger, auteurs également du parcours de Belesbat, chaque retombée de drive est compliqué par un voire plusieurs bunkers idéalement placés.
 
La plupart du temps un petit fer suffira pour attaquer les vastes et immaculés greens, car répétons-le, l'entretien  du tee au drapeau est presque parfait.
 
211 mètres pour le n°5
 
Pour donner plus de piquant à cet aller, le trou n°5 (par 3 de 211 mètres) s'allonge au coeur des chênes. Les plus puissants joueront un long fer, les autres un driver pour tenter la périlleuse mission d'arrêter la balle près du drapeau.
 
A peine remis du probable bogey, arrive deux trous plus tard un superbe par 5 de 485 mètres.
 
Après avoir esquivé les arbres et les deux bunkers judicieusement placés, la stratégie oblige à choisir la prudence au second coup afin d'éviter le piège de sable qui barre l'accès au drapeau.

Ludique et physique au retour
 
Après un long transfert, qui a permis de découvrir le centre équestre, la piscine et les courts de tennis du Domaine, arrive le trou n°10. Les obstacles forestiers se veulent désormais plus discrets et ce par 5 inaugure un retour amusant et physique, bien différent des neufs premiers trous.
 
La solide montée pour accéder au green puise dans les réserves physiques, mais le paysage reposant fait largement oublier l'essoufflement.
 
Arrivé au n°12, sûrement le plus sympathique et palpitant par 3, se présente un nouveau type de problème: les obstacles d'eau.
 
Le green en île, situé une cinquantaine de mètres en contrebas, est presque invisible du départ. Ses 176 mètres obligent à un coup de fer long et précis, dans le cas contraire une dropping-zone apparemment très fréquentée a été prévue.
 
Le tracé enchaîne de suite avec son plus difficile challenge. Sous la surveillance d'une colonie d'oies bernaches, ce par 4 de 406 mètres est en dévers complet, penchant dangereusement vers un ruisseau coulant jusqu'au petit green bien protégé.
 
Un final très réussi
 
Une bonne technique est donc nécessaire au retour d'autant plus qu'au n°16, superbe par 4 s'offrant sur la gentilhommière, un nouveau green cerclé d'un ruisseau est à atteindre. Long de seulement 319 mètres, il permettra toutefois d'espérer le par voire mieux, quelque soit le niveau du joueur.
 
Pour conforter l'impression vraiment positive, Vaugouard s'achève sur une véritable apothéose golfique.
 
Très difficile avec son plan d'eau avide de hooks, le 18ème trou en double dog-leg n'en est pas moins superbe.
 
Le deuxième coup fera frémir les plus nerveux, car une petite plate-forme d'herbe est la seule cible située à 135 mètres du green, tandis qu'un quartette de bunkers défend le dernier green.
 
Une fois l'ultime putt rentré, les sourires illuminent les convives, ravis d'avoir joué un parcours tantôt plaisant, parfois sévère mais au final mémorable pour tous les swings.

L'avis de nos testeurs

Didier. Index 6: "Un challenge intéressant, impeccable et varié. Les sous-bois sont à peu près propres."
 
Mathieu. Index 1: "Les grands greens laissent beaucoup d'options pour les positions de drapeaux. Scorer bas est envisageable, tout comme ramener une carte très lourde. Il manque tout de même un coin golfeur au club-house."
 
Lionel. Index 16: "Chaque club du sac sert. Les architectes ont vraiment fait du bon travail, tout comme l'équipe d'entretien. A 55 € le green-fee en week-end, Vaugouard vaut vraiment la peine d'être découvert."
 
Mathieu. Index 26. "Un très beau golf. Chacun y trouvera son compte."
 
Pierre-Mickaël. Index 36: "Le parcours demande technicité et régularité pour faire un bon score, tout en restant abordable à tous niveaux. J'ai beaucoup apprécié la diversité des trous."
 
Notes de nos testeurs (de 1 à 10)
 
Qualité des départs: 9 / Entretien du rough: 9 / Qualité des fairways: 10 /Club-house: 6

Entretien des bunkers: 9 / Qualité des greens: 9.5 / Putting-green: 9 / Entretien de l'après-rough: 8.5

Practice: 6 / Accueil: 7 / Vestiaires: 9 / Rapport qualité/prix: 9
 
Que manque t-il à ce golf ?

Un Club-house plus vivant et plus de soin apporté au practice.
 
Benjamin Cadiou