En plein coeur des châteaux de la Loire, Cheverny ne pouvait être mieux situé pour une escapade golfique et touristique. Son parcours, entre pins maritimes et étang monumental, nous rappelle si il en était besoin le dépaysement offert par un lieu à seulement deux heures de la capitale.
 
Pourquoi choisir entre golf et tourisme, entre détente et culture ? Le Golf de Cheverny met fin à ce dilemme en exploitant au mieux le site et les célèbrissimes châteaux l'avoisinant.
 
Votre compagne n'est pas d'humeur à vous accompagner sur le parcours ? Pas de problème, la piscine du domaine l'attend à bras ouverts, à moins qu'elle ne préfère une fantastique visite en ballon des châteaux de la Loire.
 
Dix bicyclettes sont mêmes disponibles à la location pour explorer les sentiers balisés de la forêt toute proche, riche en cerfs et autres chevreuils guère farouches.

Une ambiance chaleureuse et conviviale
 
L'accueil chaleureux de David Raguet, fils du pro local, et de toute son équipe met instantanément le visiteur à l'aise: l'ambiance est on ne peut plus conviviale et le club-house, entre vieilles poutres et canapés de cuir, inspire la quiétude au sein de l'ancien corps de ferme du châteaux de Cheverny.
 
Au four et au moulin, le directeur garde tout de même le temps de proposer une visite de cave ou une heure de départ ajustée à vos désirs: "Cheverny est un lieu de détente par excellence. Après le parcours, n'hésitez pas à profiter de la terrasse, un vrai bonheur si le temps est de la partie."
 
Disposées ça et là dans les dépendances, les oeuvres d'acier du célèbre sculpteur Taiwanais Yuyu Yang surprennent sans pour autant choquer. Une touche d'art contemporain voulue par John Liu, maître des lieux et admirateur de l'artiste décédé il y a 10 ans.

Un parfum de Sologne

Le parcours qui fêtera bientôt ses vingt printemps est typiquement Solognot, avec ses roseaux et ses petites mares embusquées, nous ne sommes après tout qu'à 30 km des Bordes, la référence du genre.
 
Les deux parcours, avec Limère, sont d'ailleurs associés en août pour le traditionnel Trophée de Sologne, compétition idéale pour découvrir pleinement le véritable poumon golfique de notre pays.
 
Ici, pas d'autoroutes ou d'aéroport pour rompre la quiétude. Seuls les lointains aboiements de la meute de Cheverny viennent rappeler que nous sommes sur les terres de chasse du Château.
 
Plat, plutôt court (seulement trois par 5) et véritablement franc, ce par 71 est accessible à tous. Même les swings les plus modestes réussiront à éviter la forêt en jeu sur la plupart des trous.
 
Mais attention à l'excès de confiance car les obstacles idéalement placés feront payer cher les mauvais choix tactiques, en particulier depuis les départs arrières qui donnent une allure très sportive au parcours.
 
Entre pinède et roseaux, la quiétude règne

Seul bémol, la monotonie de certains trous de l'aller, une fois que le tracé sort de la pinède. Un manque relatif de suspens que l'entretien irréprochable réussit tout de même à atténuer.
 
Si le temps vous le permet, n'hésitez pas à jouer le parcours en fin de journée: le coucher de soleil sur l'immense plan d'eau central est magnifié par les deux derniers trous.
 
Le n°17, long par 3 de 185 mètres, oblige à un coup de bois parfait pour survoler les roseaux. Pour finir, le 18ème trou (par 5 de 485 mètres) longe dangereusement ledit étang, bordé sur sa droite par des pins maritimes.
 
Un final bien agréable, au même titre que l'ensemble du parcours. La douceur de vivre du Loir et Cher a envahi Cheverny, quelle belle et reposante visite !
 
Benjamin Cadiou