Scott Kelly, directeur du marketing de l'European Tour, revient pour Lesitedugolf.com sur les débuts de la Race to Dubaï, à l'heure de la crise économique et de la reprise de Tiger Woods.

LeSiteduGolf : La Race to Dubaï a commencé depuis quatre mois. Quel premier bilan pouvez-vous en tirer ?

Scott Kelly : Ce qui compte avant tout pour nous, ce sont les réactions des joueurs. Et elles sont très positives. Ils ont tous adhéré à ce concept de course avec une finale regroupant les meilleurs d'entre eux.
Par exemple, Padraig Harrington a déclaré que « le Tour européen avait trouvé la bonne formule » et Sergio Garcia que « le Tour avait passé la vitesse supérieure dans sa capacité à attirer les meilleurs joueurs du monde ».

LSDG : Ce nouveau circuit a cependant vu le jour dans un contexte économique particulièrement morose. Etes-vous inquiet ?

S.K. : Non, pas pour cette année, car le programme a été mis en place l'an dernier et que les contrats de sponsoring ont été signés à cette époque. Mais c'est vrai que nous sommes inquiets pour certains partenariats dans les années à venir, notamment ceux passés avec les sociétés du secteur automobile comme Mercedes et BMW.
Même si nous allons prochainement annoncer la signature un nouveau contrat avec BMW. Pour le moment, le golf n'est pas trop touché par la crise, mais nous ne vivons pas dans une bulle. Nous sommes tous dans le même bain.

LSDG : Bonne nouvelle en revanche : Tiger est de retour ! 
 
S.K. : Excellente nouvelle en effet ! C'est essentiel pour le golf et pour l'image du golf, même s'il ne participe pas à la Race to Dubaï. Sa présence aide tous les circuits, même les circuits féminins.  Il est notre ambassadeur, non seulement un athlète d'exception, mais aussi un joueur au comportement exemplaire qui inspire les plus jeunes. Il est indispensable, surtout en période de crise.
  
LSDG : Quels sont vos souhaits pour 2009 ?

S.K. : Bien sûr, je souhaite avant tout que la situation économique se stabilise et que l'on puisse repartir de l'avant. Dans le domaine sportif, je me réjouis de l'éclosion récente de jeunes champions comme Rory McIlroy, vainqueur à Dubaï, ou Danny Lee qui est devenu le plus jeune vainqueur d'un tournoi du circuit européen après son succès lors du Johnnie Walker Classic. L'avènement de nouveaux champions qui vont bousculer ceux déjà en place est toujours une bonne chose pour un sport. Il faut que cela continue.
Je souhaite également qu'il y ait de plus en plus de golfeurs dans le monde entier. Dans cette optique, la décision qui sera prise en octobre sur le point de savoir si le golf sera sport olympique en 2016 pourrait donner un nouvel élan au développement de notre sport.
 
LSDG : Quand se déroulera la Race to Dubaï 2010 ?

S.K. : De janvier à novembre, et non plus de novembre à novembre comme cette année. Nous voulions vraiment calquer le calendrier sur l'année civile. En ce qui concerne le premier tournoi, nous sommes toujours en cours de négociation, mais ce sera probablement le South African Open.

Antoine Faure