On attendait plutôt Sörenstam, mais c'est une autre Suédoise, Helen Alfredsson, qui devient la première joueuse à remporter trois fois l'Evian Masters, après un dernier tour à suspense. Longtemps, elle sembla marcher sur l'eau du Lac d'Evian…

Avec une carte constellée de neuf birdies en 13 trous, la Sud-Coréenne Choi paraissait prendre l'autoroute pour les étoiles. Rattrapée par la pression, elle manqua de couler à pic après deux bogeys au 15 et au 16, mais rentra tout de même en tête au club-house, à -15.  

Un fauteuil pour trois 

La Suédoise Helen Alfredsson enchaîna alors birdies au 17 et 18, pour finir également à -15. Choi pouvait ressortir ses clubs…

Leader lors des deux tours précédents, Angela Park, peu à son aise en ce dernier jour, réalisait le bon birdie au bon moment pour s'inviter elle aussi à la dernière partie. La formule du play-off ? Le par 5 du 18… autant de fois qu'il le faudrait pour désigner une gagnante !

Park craque en premier 

Au premier passage, Alfredsson toucha, comme souvent, le green en deux coups, manqua de peu l'eagle, mais pas le birdie. Choi l'imita après un amour de sortie de bunker. Le putt de Park fit une virgule avant de ressortir du trou. C'était la fin d'un superbe tournoi pour la jeune Brésilienne que l'on reverra bientôt au plus haut niveau.

Second passage: c'est Choi cette fois qui posa sa balle en deux  sur le green, pour un birdie serein. Helen réussissait son "approche putt" sans trembler. Rebelote !  

Premier et dernier nom au palmarès 

La Suédoise reprit alors ses bonnes habitudes, atteignant le green en deux. Malgré une superbe approche, Choi ratait le birdie d'un souffle.

Du haut de ses 43 printemps, Alfredsson conserva son sang-froid pour enquiller avec autorité le putt du dernier birdie, celui de la victoire. Dix ans après sa deuxième couronne, celle qui avait remporté l'édition initiale en 1994 devient la première joueuse à réussir le triplé à Evian, en battant au passage le record du parcours lors du deuxième tour (63).

Avec la belle Helen, Evian a trouvé sa reine !

Antoine Faure