3ème tour: Le patron c'est Larrazabal
Pablo Larrazabal est passé en trois jours du statut de jeune joueur prometteur à celui de favori de l'Open de France Alstom. L'Espagnol a parfaitement tenu son rang en tête de la compétition, et même accru son avance sur un groupe de poursuivants aussi prestigieux que Hansen, Montgomerie et Westwood. Il a encore une marge de trois coups !
Chaque jour s'annonce comme la dernière échéance pour Pablo Larrazabal. Chaque jour, il convainc un peu plus les spectateurs et inquiète un peu plus ses rivaux, qui n'ont plus d'autre choix que de le considérer comme le grand favori pour le titre. Il est bien loin, le jeune qualifié dont le coup d'éclat amuse les vieux routiers du circuit. Après une journée d'euphorie, la règle veut que les insolents laissent la place qui leur a gentiment été cédée. Cette fois-ci, il semble que le temps passé sur l'Albatros agisse comme une formation accélérée pour l'Espagnol, qui s'est tout simplement comporté en patron sur le troisième tour de l'Open de France Alstom. Après trois trous et deux birdies, le jeune Pablo avait déjà descendu son total à -9. Un savant mélange de décontraction et de sérieux lui a permis de passer à mi-parcours après seulement 32 coups. Sur son chemin retour, Larrazabal a poursuivi son récital, un peu moins chargé en birdies, certes, mais où la voix de la sagesse a pu se faire entendre. Sur son dernier coup de la journée, le nouveau venu a eu l'occasion d'afficher son autorité et son sang-froid, en jouant un putt de près de deux mètres pour sauver le Par : il n'a pas tremblé. ![]()
La meute des candidats lancés à ses trousses avait pourtant de quoi déstabiliser Larrazabal.
Quand il aiguisait ses clubs pour les qualifs de Chantilly, Lee Westwood sortait au même moment d'un mano a mano avec Tiger Woods au quatrième tour de l'US Open, où il n'avait cédé qu'au 18ème trou. Aujourd'hui, l'Anglais se retrouve contraint à suivre de loin un coureur de fond venu d'Espagne, et rentre au club-house avec un déficit de quatre coups ! ![]()
Colin Montgomerie lui-même, s'est retrouvé dans la peau du débutant quand il fallu rentrer les putts qui lui auraient au moins assuré de partager la partie de l'Espagnol demain. Deux bogeys, au 15 et au 16, ternissent sa journée. Monty reste toutefois le plus menaçant des rivaux de Larrazabal, au même niveau que Soren Hansen, qui a rendu une carte de 67 (-4).
Les six joueurs français présents au départ étaient dans une situation inconfortable, condamnés à l'exploit pour rétablir le contact avec les meilleurs. Ils ont poursuivi leur prestation comme ils l'ont commencée sur l'Open de France Alstom 2008 : c'est la semaine des promesses non tenues. De sévères critiques seraient déplacées pour Thomas Levet, qui a rendu une carte de 69 (-2), ainsi que pour Grégory Havret (-1), Jean Van de Velde (-1) et Grégory Bourdy (Par). Mais le constat d'un tir groupé dans la médiocrité est inévitable pour ces quatre mousquetaires, qui achèvent leur troisième tour avec une carte globale à hauteur du Par. Le carré tricolore pointe précisément à la 32è place avant d'attaquer le dernier tour.
Dimanche 29 Juin 2008
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